France, 1994, Animation, Couleur, 6'00
Numéro de visa : 86.544
Conseillé à partir de 6 ans
Mots Clés : Religion, Musique, Environnement, Poésie

Un moine découvre un poisson dans un réservoir d'eau près du monastère. Il essaie de l'attraper en utilisant toutes sortes de moyens. La poursuite devient de plus en plus symbolique.

Réalisation, scénario et image : Michaël Dudok de Wit

Son : Jean-Claude Millet

Musique : Serge Besset

Production : Folimage

Primé aux :

Festival international du film d'animation d'Annecy (Mention spéciale qualité artistique – 1995)
César (Meilleur court métrage d'animation – 1996)
Festival international du film d'animation d'Hiroshima (Japon – Prix de la ville – 1996)
PMT vidéo du public de Montréal (Canada – Prix PMT – 1995)
Festival international du cinéma d'animation Cinanima à Espinho (Portugal – Grand prix – 1995)

Qu'écrire d'inédit à propos du Moine et le poisson, sinon réitérer qu'il s'agit d'une véritable splendeur et d'un classique incontesté de l'animation du quart de siècle écoulé. La pureté de la ligne claire du dessin du Néerlandais Michael Dudok de Wit (à l'encre de Chine et à la gouache) se marie avec une harmonie inégalée à la composition musicale de Serge Besset (inspirée de La Follia de Corelli), qui devait par la suite se distinguer aux côtés de Jacques Rémi-Girerd, figure centrale de Folimage, structure au sein de laquelle Dudok de Wit a travaillé comme artiste en résidence pour réaliser son film. Les teintes d'aquarelle du ciel bleu et celles des décors romans, oscillant entre le jaune, le marron et l'ocre, servent d'écrin à la quête du petit moine sautillant à la poursuite d'un poisson taquin, son épuisette à la main. La tonicité du découpage accélère le rythme et entraîne vers une délirante abstraction, digne du capitaine Achab et de sa baleine blanche, poursuivie jusqu'à devenir une véritable obsession, pour une pénétrante métaphore existentielle. Il y a rien moins qu'un éclat d'éternité dans ce chef-d'oeuvre incontestable.

Les mots s'absentent, le temps se suspend, la mélodie d'inspiration baroque crée une atmosphère rare pour cette fable animée, dont la seule morale est qu'il faut aller jusqu'au bout de ses rêves.
Jacqueline Nacache, Bref n°25, 1994

 Court-métrage issu de la Résidence d'Artiste de Folimage, soutenue par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

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