La 41ème édition du Festival du Film court en plein air de Grenoble se tiendra du mardi 3 au samedi 7 juillet. 

Nous avons rencontré Peggy Zejgman-Lecarme, directrice de la cinémathèque de Grenoble, organisatrice du festival. Celle-ci nous raconte les indémodables du festival et les nouveautés 2018. Elle revient également sur l’importance, pour une cinémathèque, de porter ce genre d’événements.


Mèche Courte : Le Festival du film court en plein air de Grenoble est le rendez-vous du format court le plus ancien de France. Qu’est-ce qui fait aujourd’hui l’identité du festival ?

Peggy Zejgman-Lecarme : Depuis 41 ans, le festival a souhaité donner de la visibilité au format court, très peu diffusé. Les séances en plein air sur la place Saint André font partie de l’ADN du festival et permettent justement aux courts métrages d’être vus. Elles favorisent la rencontre entre une oeuvre et son public, elles alimentent la découverte, ce qui est le plus important pour nous.
Le coeur du festival demeure la place Saint André mais d’autres événements, d’autres découvertes se déroulent également à l’intérieur des salles de cinéma.

Quelles sont les nouveautés de cette édition 2018 ?

Cette année, alors que le festival entre dans une nouvelle décennie, nous avons souhaité valoriser la création et la jeunesse. Pour cela, les films se déclinent désormais dans trois compétitions distinctes : la sélection Plein Air (diffusée sur la Place Saint André et dans les salles de cinéma), la Sélection Regards et la sélection Jeune Public (diffusées dans les salles). Nous souhaitions que les films de la sélection Regards, qui fait la part belle à l’audace et à la jeunesse, soient valorisés au même titre que ceux de la sélection Plein Air (jusqu’à présent la seule à faire l’objet d’une compétition).
Pour départager les films, plusieurs jurys, dont une nouveauté cette année avec le Jury du Syndicat Français de la critique de cinéma et sa délibération publique le samedi à 16h.

Outre aller voir les 69 films en compétition répartis dans les trois sélections, quels sont les rendez-vous à ne pas manquer ?

Ils sont nombreux !
Toujours dans cette volonté de mettre en avant la jeunesse, plusieurs projections sont organisées avec nos partenaires. Des cartes blanches au GREC et à Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma sont données, une nuit blanche spéciale premier film aura également lieu le vendredi 6 juillet. D’autres rendez-vous ponctueront cette semaine de festivals comme l’opération Talents en cours, une master-class sur le free cinéma, une table-ronde sur les femmes dans le cinéma, ou encore un stage pour interroger le passage du court métrage au long métrage.
Nous avons également souhaité cette année proposer des séances à l’attention d’un public familial. Les programmes des séances Plein Air ne s’adressent pas forcément au jeune public et il était important d’instaurer des moments familiaux. Un ciné-piscine aura lieu le vendredi soir et une séance plein air viendra clôturer le festival le dimanche à 22h. Sur les terrasses du musée dauphinois, les familles pourront profiter du début des vacances tout en regardant un programme spécialement composé pour elles.

Une cinémathèque qui organise un festival de court métrage contemporain n’est-ce pas antinomique ?

Pas du tout ! Au contraire ! La cinémathèque est évidemment un lieu de patrimoine. Le festival, en 40 ans, a vu émerger des réalisateurs comme Cédric Klapisch, François Ozon ou François Dupeyron. Autant de talents qui ont commencé avec le court métrage et s’inscrivent désormais dans le patrimoine cinématographique français. Le cinéma d’aujourd’hui est le patrimoine de demain. Dans les actions de la cinémathèque ou du festival, chaque fois la même volonté ressort : celle d’être le témoin du cinéma en train de s’écrire.

Propos recueillis par téléphone le 27 juin 2018

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